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NÉPAL

Un héritage culturel anéanti

La tour Bhimsen, également appelée la tour Dharahara ou Bhimsen Sthambha, construite au XIXe siècle. s’est effondrée sous les secousses du séisme. AFP PHOTO / Devendra M SINGH / PRAKASH MATHEMA)

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La tour Bhimsen






Dans le coeur historique de Katmandou, des temples et statues édifiés entre les 12e et 18e siècles ne sont plus que des tas de gravats. Les spécialistes redoutent que l'immense héritage culturel népalais n'ait le plus grand mal à se remettre du séisme.


Sous l'effet du puissant tremblement de terre, la tour historique de Dharhara, l'une des attractions touristiques majeures de la capitale sur la place du Durbar, s'est effondrée.  Des neuf étages de cette tour blanche dotée d'un escalier en spirale de 200 marches et surmontée d'un minaret de bronze datant du XIXe siècle, ne restent que des décombres.


La tour avait déjà été détruite par un tremblement de terre en 1934 et fut reconstruite deux ans plus tard. Elle avait été ouverte aux touristes en 2005.


"Je venais d'acheter mon billet pour visiter la tour et je me trouvais sur sa base quand j'ai ressenti une secousse", raconte Dharmu Subedi, 36 ans, dans son lit d'hôpital à Katmandou. "En l'espace de quelques minutes, la tour s'était écroulée. Il y avait peut-être plus de 100 personnes à l'intérieur", a-t-il dit.


L'Unesco tentait d'obtenir des informations afin d'évaluer avec exactitude l'étendue des destructions, tant aux palais de Patan et de Bhaktapur, d'anciens royaumes de la vallée de Katmandou que dans la capitale même.    


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La place Durbar dans le centre de Katmandou, où se dressaient des temples construits par les rois Malla, est désormais envahie par des montagnes de gravats, de briques, de poutres. (Crédit : AFP /Prakash MATHEMA)

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La tour Bhimsen vers 1936, peu de temps après sa reconstruction. 

Dans le coeur historique de Katmandou, des temples et statues édifiés entre les 12e et 18e siècles ne sont plus que des tas de gravats. Les spécialistes redoutent que l'immense héritage culturel népalais n'ait le plus grand mal à se remettre du séisme.

Palais, statues, temples, tours… une grande partie des monuments classés au patrimoine mondial de l’Unesco ont été anéantis par la secousse de magnitude 7,9 sur l’échelle de Richter qui a touché le Népal le 25 avril.




Outre les nombreuses pertes humaines - le bilan ne cesse de s’alourdir – c’est aussi le patrimoine culturel de ce petit pays de l’Himalaya qui est en danger. Un patrimoine source de revenus touristiques essentiels à la survie économique de ce pays de 28 millions d’habitants gravement touché par la pauvreté.



Le pays ne compte que 2,1 médecins et 50 lits d'hôpitaux pour 10.000 personnes, selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) remontant à 2011. A cette époque de l'année, le Népal est très fréquenté par les touristes, attirés par les sommets de l'Himalaya et les circuits de trekking.


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Lorsque le tremblement de terre a frappé, la place était bondée de Népalais et de touristes étrangers. Ces monuments constituaient "le coeur social, religieux et urbanistique de cette ville" à l'Histoire très riche, issue des cultures et religions hindoue, bouddhiste et tantrique, explique l'Unesco sur son site internet. (Crédit : PRAKASH MATHEMA / AFP)

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"Plusieurs temples se sont effondrés. Deux temples de Patan - un autre quartier de Katmandou - se sont entièrement écroulés et pour la place du Durbar de Katmandou, c'est pire", explique à l'AFP Christian Manhart, représentant de l'Unesco pour le Népal. (Crédit :AFP/Edyta Stepczak / Caritas Australia)

Quelle reconstruction ?

 

 

"Katmandou, avec son héritage architectural unique, ses palais, ses temples, ses cours intérieures, a inspiré de nombreux écrivains, artistes et poètes, à la fois étrangers et népalais", souligne l’Unesco.

 

 

 

Pour le spécialiste P.D Balaji, il n'est pas évident que les monuments puissent être reconstruits. "Ce que je peux dire c'est qu'il s'agit d'une perte irrémédiable pour le Népal et le reste du monde", dit le spécialiste, qui dirige le département d'histoire et d'archéologie de l'Université de Madras.

 

 

 

"Une restauration complète ne serait pas possible compte-tenu de l'étendue des dégâts sur les sites historiques", a-t-il ajouté. En 1833 et 1934, après "deux tremblements de terre catastrophiques", certains monuments de la vallée de Katmandou avaient pu être reconstruits, relève l'Unesco.

 

 

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Par Maud Descamps

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Autre vue de la place centrale du quartier de Durbar où les temples classés au patrimoine mondial de l'Unesco se sont effondrés. (Crédit : AFP et François Combes)

Cette vue aérienne prise par satellite montre bien les dégâts causés par le tremblement de terre dans le centre historique de katmandou. (Crédit : AFP PHOTO/ HO / DigitalGlobe )